"Elle étoit parvenue à la monarchie universelle du commerce" — Raynal
Open a manual on International Political Economy and you will find an introduction to the three main "schools of thought": Realism, Liberalism and Marxism. Where does Histoire des deux Indes, the first major IPE manual, stand from this perspective? Needless to say, the book is long enough to contain many different views. Roughly speaking, Deleyre supplied the more liberal points of views in his Tableau de l'Europe (1774). Raynal, on the other hand, moved away from the liberalism of the first edition and ended up embracing realism in 1780. (I will tackle Diderot in another post).
Before discussing Raynal's realism, let me quote this fascinating passage from Book X:
Le systême de M. Pitt parut à de grands politiques le seul élevé; le seul même raisonnable. Sa nation avoit contracté une si prodigieuse masse de dettes, qu’elle ne pouvoit, ni s’en libérer, ni même en soutenir le poids, qu’en ouvrant de nouvelles sources d’opulence. L’Europe, fatiguée des vexations que la Grande-Bretagne lui faisoit éprouver, attendoit avec impatience l’occasion de mettre son oppresseur dans l’impossibilité de les continuer [...] Toutes ces raisons faisoient que l’Angleterre, quoique commerçante, étoit forcée, pour se maintenir, de s’agrandir sans cesse. (HDI 1780, x.16).
This is Leninism avant-la-lettre! The trading nations of Europe need to conquer new markets in order to avoid a domestic financial collapse! Did Lenin ever read these lines?
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The key tenet of realism, in the international arena, is the balance of power, or équilibre. Raynal eloquently argues that France needs to beef up her navy in order to fulfill her role as a garant of the balance of power in Europe:
Telle est l’espérance de l’Europe. Elle ne croira pas sa libertée assurée jusqu’à ce qu’elle voie voguer sur l’océan un pavillon qui ne tremble point devant celui de la Grande-Bretagne. Le vœu des nations est maintenant pour la puissance qui saura les défendre contre la prétention d’un seul peuple à la monarchie universelle des mers; & il n’y a en ce moment que la France qui puisse les délivrer de cette inquiétude. Le systême de l’équilibre ordonne donc que la cour de Versailles augmente ses forces navales, d’autant plus qu’elle ne le peut sans diminuer ses forces de terre: alors son influence partagée entre les deux élémens, ne sera plus redoutable sur aucun qu’à ceux qui voudroient en troubler l’harmonie (HDI 1780, xiii.58).
Note the choice of words: "... le systême de l'équilibre ordonne..."; in the 1772 edition, we read: "...le systême de l'équilibre veut..." (Vol. 5, xiv, p. 295). The tone has clearly changed; realism is now much more pervasive. The American crisis has created a renewed sense of urgency about the need to fight "la monarchie universelle du commerce" (HDI 1780, xii.14) (*).
(*) This passage echoes Deleyre: "C’est cette espèce de monarchie universelle que l’Europe doit ôter à l’Angleterre, en redonnant à chaque état maritime la liberté, la puissance qu’il a droit d’avoir sur l’élément qui l’environne. C’est un systême de bien public, fondé sur l’équité naturelle" (HDI 1780, xix.3). Note the reference to équité; as Volney would later say: "Aequitas, aequilibrium, aequalitas, sont tous de la même famille".
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