Tuesday, February 14, 2012

CONTREPOIDS OU "CONTRE-FORCES"?

AM | @agumack

J'ai la quasi-certitude que les chapitres 35 et 42 du Livre XVIII de l'Histoire des deux Indes sont une source-clé, sinon la source-clé, du Federalist #10 de James Madison: "De-là vient le systême des contre-forces, établi chez tant de nations" [voir]. Mais pourquoi parler de contre-forces au lieu de contrepoids, comme Helvétius ou Raynal? L'explication est claire: Diderot abhorre l'inertie.

Le poids peut être ... un poids mort. La force, en revanche, évoque l'énergie, la réaction, la vie. C'est tout ce qui compte en politique. Cette impression est plus nettement rendue dans les Observations sur le Nakaz (titre XII): « Ce qu’on objecte
aux contre-forces physiques d’un corps politique, surveillant l’autorité souveraine, me paraît peu solide, témoin le parlement d’Angleterre, qui me paraît une terrible contre-force au pouvoir. » (*)

(*) Voir Georges Benrekassa: "Diderot, Denis", Dictionnaire éléctronique Montesquieu.
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