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"...interest is the barometer of the state..." — David Hume
David Hume's letter No. 65 to "Président de Montesquieu" (10 April 1749) is a particularly interesting document. It is written in French. It seems unlikely, at least to me, that Hume wrote in such perfect French — the letter must have been revised by a secretary. I'll briefly deal with some of the topics covered by the two men in that correspondance: interest rates, trade, Polybius, the notion of mixed government, judicial independence and others.
Let us deal first with interest rates:
Page 116, chapitre XVII. L'énumeration que vous faites des inconvénients des dettes publiques est fort juste. Mais n'ont-elles aucun avantage? Les marchands qui ont des capitaux dans les fonds publics ne gardent que peu d'argent dans leurs coffres pour les besoins de leur commerce; ils peuvent disposer quand il leur plaît de ces capitaux pour répondre à quelque demande que ce soit. Par conséquent, ces capitaux servent à deux fins: premièrement, à leur produire un revenu fixe : secondement, à faire aller leur commerce ; par conséquent le marchand peut soutenir le commerce avec des moindres profits sur les marchandises, ce qui est avantageux pour le commerce. En parlant de ceci à un homme qui a beaucoup de connoissances, Milord Lonsdale, il me fit remarquer un autre avantage, qui cependant me paroît plus douteux : les capitaux, dit-il, que l'on a dans les fonds publics sont dans une circulation continuelle et forment une espèce d'argent; l'abondance de l'argent diminue l'intérêt et favorise le commerce.
From a purely theoretical point of view, Hume is squarely on the side of a "real" (as opposed to a "monetary") explanation of interest rates. Yet he is aware of the fact that money also plays a role, although he confides his doubts about the precise nature of that role. This is Hume at his best: when it comes to solving complex problems, both reason and experience are to be called upon ("experience", in this case, refers to the practical knowledge provided by Lord Lonsdale). Here's F. Faure-Soulet on how Hume solved this riddle in his 1752 essays ("Of interest" and "Of public credit"):
Hume reconnaît une action à court terme de la quantité de monnaie sur le taux d'intérêt ; et c'est par l'intermédiaire d'un afflux de monnaie dû à une grande activité industrielle que le taux d'intérêt diminue. Un commerce étendu, en produisant de grands capitaux, diminue à la fois l'intérêt et le bénéfice, écrit Hume qui évite de confondre les deux termes. L'auteur montre simplement que l'abondance des profits entre les mains des gros industriels permet des prêts plus nombreux. (*)
Mr. Faure-Soulet, who reckons that "Ni les économistes des « Lumières », ni même Hume n'adoptent une conception purement réelle de l'intérêt", does not mention Hume's letter to Montesquieu. Yet it provides some valuabe insights into how his brilliant mind worked.
(*) F. Faure-Soulet. Économie politique et progrès au « Siècle des Lumières ». Paris: Gauthier-Villars, 1964.
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"...interest is the barometer of the state..." — David Hume
David Hume's letter No. 65 to "Président de Montesquieu" (10 April 1749) is a particularly interesting document. It is written in French. It seems unlikely, at least to me, that Hume wrote in such perfect French — the letter must have been revised by a secretary. I'll briefly deal with some of the topics covered by the two men in that correspondance: interest rates, trade, Polybius, the notion of mixed government, judicial independence and others.
Let us deal first with interest rates:
Page 116, chapitre XVII. L'énumeration que vous faites des inconvénients des dettes publiques est fort juste. Mais n'ont-elles aucun avantage? Les marchands qui ont des capitaux dans les fonds publics ne gardent que peu d'argent dans leurs coffres pour les besoins de leur commerce; ils peuvent disposer quand il leur plaît de ces capitaux pour répondre à quelque demande que ce soit. Par conséquent, ces capitaux servent à deux fins: premièrement, à leur produire un revenu fixe : secondement, à faire aller leur commerce ; par conséquent le marchand peut soutenir le commerce avec des moindres profits sur les marchandises, ce qui est avantageux pour le commerce. En parlant de ceci à un homme qui a beaucoup de connoissances, Milord Lonsdale, il me fit remarquer un autre avantage, qui cependant me paroît plus douteux : les capitaux, dit-il, que l'on a dans les fonds publics sont dans une circulation continuelle et forment une espèce d'argent; l'abondance de l'argent diminue l'intérêt et favorise le commerce.
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From a purely theoretical point of view, Hume is squarely on the side of a "real" (as opposed to a "monetary") explanation of interest rates. Yet he is aware of the fact that money also plays a role, although he confides his doubts about the precise nature of that role. This is Hume at his best: when it comes to solving complex problems, both reason and experience are to be called upon ("experience", in this case, refers to the practical knowledge provided by Lord Lonsdale). Here's F. Faure-Soulet on how Hume solved this riddle in his 1752 essays ("Of interest" and "Of public credit"):
Hume reconnaît une action à court terme de la quantité de monnaie sur le taux d'intérêt ; et c'est par l'intermédiaire d'un afflux de monnaie dû à une grande activité industrielle que le taux d'intérêt diminue. Un commerce étendu, en produisant de grands capitaux, diminue à la fois l'intérêt et le bénéfice, écrit Hume qui évite de confondre les deux termes. L'auteur montre simplement que l'abondance des profits entre les mains des gros industriels permet des prêts plus nombreux. (*)
Mr. Faure-Soulet, who reckons that "Ni les économistes des « Lumières », ni même Hume n'adoptent une conception purement réelle de l'intérêt", does not mention Hume's letter to Montesquieu. Yet it provides some valuabe insights into how his brilliant mind worked.
(*) F. Faure-Soulet. Économie politique et progrès au « Siècle des Lumières ». Paris: Gauthier-Villars, 1964.
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