Thursday, July 5, 2012

ÉGALITÉ
"...cette honorable égalité" — Raynal

AM | @HDI1780

In 2011, Gilles Bancarel, Raynal biographer and chairman of Société d'Etude Guillaume-Thomas Raynal, edited the volume Raynal et ses réseaux (*). One of the most interesting aspects of the book is the wide range of perspectives provided by scholars with different affiliations. Thus Guilhem Scherf, from Département des Sculptures at Musée du Louvre in Paris, writes about portraits and sculptures of Voltaire, Diderot and Raynal. A line in Mr. Scherf's article has caught my attention: in his brief discussion of the well-known 1797 portrait of Jean-Baptiste Belley by Girodet [picture], he states that "Le buste blanc de Raynal s'y trouve à égalité avec la tête noire du député antillais, libéré de l'esclavage aboli en 1794" (p. 64).

* * *

That's true: the heads of the two men are on the same level — I hadn't paid attention to this fact before. (It pays to have someone on board who knows about painting and sculpture: bravo, Mr. Bancarel!) But what does Histoire des deux Indes really tell us about égalité? Some passages are very eloquent indeed:

...cet esprit d’égalité qui est l’ame du gouvernement républicain (x.16); Les hommes étoient tous égaux: mais cette égalité naturelle ne dura pas long-tems. (xi.24); ... cet orgueil qu’on doit haïr en Europe, où plus d’égalité entre les hommes, leur apprend à se respecter davantage (xi.31); ... la loi de l’égalité, qui semble dictée par la nature même; qui se présente la première au cœur de l’homme juste & bon (xiii.53); ...l’amour de l’indépendance, qui, éclairé par la raison, produit en nous celui de l’égalité (xvi.4); ...nous n’aspirons qu’à l’honneur de l’égalité. Cette gloire nous suffit (xviii.43).

One of the key reasons for the success of Histoire des deux Indes in South America lies in its uncompromising stance againt the artificial privileges of rank and aristocracy, well rendered in a passage on the "sauvages qui habitoient le Canada":

Mais ce qui leur semble une bassesse, un avilissement au-dessous de la stupidité des bêtes; c’est que des hommes, qui sont égaux par la nature, se dégradent jusqu’à dépendre des volontés ou des caprices d’un seul homme. Le respect que nous avons pour les titres, les dignités, & sur-tout pour la noblesse héréditaire, ils l’appellent insulte, outrage pour l’espèce humaine (xvi.4).

But Raynal and Diderot also recognize that individuals are, as Jonathan Israel puts it, "infiniteley diverse and divergent in their physiological and emotional make-up". And that leads us directly to chapter 42 of Book XVIII, where Diderot writes the lines that ultimately inspired James Madison's Federalist No. 10 [see]:

Il y a entre les hommes une inégalité originelle à laquelle rien ne peut remédier. Il faut qu’elle dure éternellement; & tout ce qu’on peut obtenir de la meilleure législation, ce n’est pas de la détruire; c’est d’en empêcher les abus ... Que les fondateurs des nations, que les législateurs se sont-ils donc proposé? D’obvier à tous les désastres de ce germe développé, par une sorte d’égalité artificielle, qui soumît sans exception les membres d’une société à une seule autorité impartiale. C’est un glaive qui se promène indistinctement sur toutes les têtes. (xviii.42).

(*) Gilles Bancarel (ed.) Raynal et ses réseaux. Paris: Honoré Champion, 2011 [info].
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